Il est intéressant à mon avis de consulter ce résumé de l'histoire des grenouilles vertes de Suisse :
http://www.karch.ch/karch/home/amphibie ... mplex.html
Pourquoi ?
Il y a des similarités, à mon avis, entre la situation du lac du Bourget et celle d'un lac Suisse de manière globale, à propos de l'histoire des vertes...
Sachant que les différentes espèces de grenouilles vertes se reproduisent quasi au même moment, comment savoir que celles photographiées sont des rieuses, même si effectivement à proximité, on peut entendre les chants des grenouilles rieuses..?
Sachant aussi qu'après la reproduction d'une espèce, les mâles ont tendance à rester sur site pour une éventuelle seconde rencontre ou pour des "jeunes" moins aguerris d'effectuer une rencontre... La grenouille verte est la plus aquatique (au sens "restant longtemps" dans les mares) des grenouilles.
Il est connu, par exemple, (mais est-ce vrai ?) que la petite Grenouille de lessona est extrêmement vive, rapide et arrivant en premier sur les sites de reproduction. Cela expliquerait qu'elle puisse continuer à se reproduire, malgré les autres espèces et formes plus imposantes qui arriveraient avec retard et moindre agilité sur les sites de reproduction.
Un critère qui permettrait d'affirmer l'espèce serait "peut-être" de les prendre en chant, avec les sacs vocaux gonflés et une dominance de chant... Et en sachant que la couleur des sacs vocaux est blanche (lessona), grise pour Pelophylax kl. esculentus et "noires" pour P. ridibunda.
Ce qui me laisse le plus dubitatif :
Les espèces/taxa de grenouilles vertes suivants ont été enregistrés en Suisse :
Pelophylax lessonae
Pelophylax esculentus
Pelophylax bergeri
Pelophylax ridibundus (groupe des grenouilles rieuses)
Pelophylax kurtmuelleri (groupe des grenouilles rieuses)
Pelophylax bedriagae (groupe des grenouilles rieuses)
et toutes les combinaisons possibles d'hybrides (croisements)
Ce qu'il faut comprendre "à demi-voix", c'est que de nombreuses espèces de Grenouille vertes et rieuse ont été importées vivantes de divers pays et qu'elles ont pu s'échapper de diverses manières. Celle que je connais pour l'Alsace, au moment où je commençais à participer à la recherche des espèces présentes (dans mes 20 ans, soit il y a plus de 45 ans), c'est la présence de choeurs de rieuses uniquement au centre de Strasbourg dans le jardin botanique de l'Université, à côté des Instituts de recherche en Zoologie... Il y avait même une mare dans les jardins de cet Institut et une "réserve d'animaux" aurait pu y être aménagée le temps d'attendre que leur présence soit vraiment nécessaire pour les étudiants...