Inventaire à Port-Cros
Posté : dim. 07 nov. , 2021 23:47
Pour cette journée exceptionnelle du 29/09/2021 qui demandait un départ en bateau, je me rappelais un premier passage sur l'île en 1979 à la recherche du Phylodactyle... Mes souvenirs s'étaient largement effacés.
Nous étions alors partis sur la côte Sud que j'avais trouvé très rocheuse. Sur l'unique petit port d'accès, une seule boutique vendait le plan de l'île...
Vers l'Ouest, la baie présentait une petite île tout en longueur qui semblait protéger le port de la houle, assez forte ce jour-là.


Sur le plan, une seule plage était indiquée, vers le Nord avec un passage par le Fort qui dominait le port. Un sentier discret indiquait alors un "sentier botanique" et la plage bien après.
Cette fin de septembre ne me montra point de floraisons significatives, aussi je pensais bien avoir emmené mon sac photo pour rien. Mais la beauté du chemin escarpé en surplomb de la ligne côtière valait bien les efforts du matin...


A l'arrivée, environ 6 petites plages miniatures accueillaient chacune plusieurs couples et plongeurs.
Dès la sortie de cette forêt méditerranéenne, le souffle du vent dominait l'ambiance et pourtant ce fut là notre première rencontre animale.
Virevoltant parmi les bourrasques, un grand papillon se moquait des éléments.


Des laisses de mer formaient de vrais édredons de fragments de posidonies et s'étalaient sur les dix premiers mètres en bordure de mer.
Ce fut d'abord le premier endroit où le Pacha à deux queues semblait se poser de temps en temps.
Il paraissait insaisissable, mais s'amusait par moments à taquiner les promeneurs contemplatifs, semi-allongés devant ce cadre magnifique, en leur frôlant la tête, puis en disparaissant mystérieusement l'instant d'après.
J'ai réussi à en suivre un du regard assez longtemps pour imaginer le défi qu'il s'était lancé. Sous les assauts du vent, il partit à ras de l'eau et continua à voler droit vers la pleine mer. Je me disais qu'il allait y rester, entre les vagues et le souffle ; qu'il avait peut-être un but... Oui, la bouée à une centaine de mètres encore de sa position ?
Puis je le perdais du regard...
A sa recherche, j'explorais le sentier à l'arrière suivant le littoral et je découvrais enfin les deux massifs fleuris où j'allais peut-être réussir à prendre quelques photos de... papillons ou d'autres formes de vie.
Une seule fois, un Pacha sembla "retomber du ciel" vers moi, sur ce petit sentier à l'arrière de la plage. Un autre semblait occuper une partie du sentier. J'estimais en fin de ce moment privilégié en avoir observé au moins quatre individus.
En revenant chercher ma femme pour la baignade promise, j'observais quelques disques translucides, au bord de l'eau et à peine assis je vis notre voisine sortir de l'eau et se frotter énergiquement la cuisse avec du sable...
Il y avait bien 6 nageurs plus loin, avec des masques, mais entendre parler de méduse à bien cassé notre envie d'y aller.
A peine un petit encas avalé, je partais donc en exploration photographique. Et 2 à 3 petits Azurés porte-queues se moquaient bien de moi, à chaque passage :



Les événements les plus incroyables nous laissent souvent incapables de réagir tant ils sont fascinants. Ainsi lors d'un de mes retours vers notre nouvel emplacement (un autre point de vue, avec cette belle racine), assis à discuter, ma femme tend son bras et ouvre notre sac à dos...
Un Pacha à deux queues se pose sur sa main !!!
Dans le mouvement, sa main entrouvre notre sac. Un second Pacha survole le premier, à deux doigts de l'atterrissage...
Et d'un coup, il traverse sa main et rentre dans notre sac ! Ma femme ne bouge plus et nous restons ainsi près d'une minute à attendre qu'il ressorte du sac. Que voulait-il faire ? Qu'allions nous faire ?
Bien sûr, je tentais de ressortir mon appareil photo et à peine avais-je réussi à être prêt qu'il ressortait et disparaissait, nous laissant abasourdis et assaillis de questions.
C'est alors que je repensais aux quatre petites pommes que nous avions glissé au fond du sac, au cas où l'envie de fruits se ferait sentir...
Nous étions alors partis sur la côte Sud que j'avais trouvé très rocheuse. Sur l'unique petit port d'accès, une seule boutique vendait le plan de l'île...
Vers l'Ouest, la baie présentait une petite île tout en longueur qui semblait protéger le port de la houle, assez forte ce jour-là.


Sur le plan, une seule plage était indiquée, vers le Nord avec un passage par le Fort qui dominait le port. Un sentier discret indiquait alors un "sentier botanique" et la plage bien après.
Cette fin de septembre ne me montra point de floraisons significatives, aussi je pensais bien avoir emmené mon sac photo pour rien. Mais la beauté du chemin escarpé en surplomb de la ligne côtière valait bien les efforts du matin...


A l'arrivée, environ 6 petites plages miniatures accueillaient chacune plusieurs couples et plongeurs.
Dès la sortie de cette forêt méditerranéenne, le souffle du vent dominait l'ambiance et pourtant ce fut là notre première rencontre animale.
Virevoltant parmi les bourrasques, un grand papillon se moquait des éléments.


Des laisses de mer formaient de vrais édredons de fragments de posidonies et s'étalaient sur les dix premiers mètres en bordure de mer.
Ce fut d'abord le premier endroit où le Pacha à deux queues semblait se poser de temps en temps.
Il paraissait insaisissable, mais s'amusait par moments à taquiner les promeneurs contemplatifs, semi-allongés devant ce cadre magnifique, en leur frôlant la tête, puis en disparaissant mystérieusement l'instant d'après.
J'ai réussi à en suivre un du regard assez longtemps pour imaginer le défi qu'il s'était lancé. Sous les assauts du vent, il partit à ras de l'eau et continua à voler droit vers la pleine mer. Je me disais qu'il allait y rester, entre les vagues et le souffle ; qu'il avait peut-être un but... Oui, la bouée à une centaine de mètres encore de sa position ?
Puis je le perdais du regard...
A sa recherche, j'explorais le sentier à l'arrière suivant le littoral et je découvrais enfin les deux massifs fleuris où j'allais peut-être réussir à prendre quelques photos de... papillons ou d'autres formes de vie.
Une seule fois, un Pacha sembla "retomber du ciel" vers moi, sur ce petit sentier à l'arrière de la plage. Un autre semblait occuper une partie du sentier. J'estimais en fin de ce moment privilégié en avoir observé au moins quatre individus.
En revenant chercher ma femme pour la baignade promise, j'observais quelques disques translucides, au bord de l'eau et à peine assis je vis notre voisine sortir de l'eau et se frotter énergiquement la cuisse avec du sable...
Il y avait bien 6 nageurs plus loin, avec des masques, mais entendre parler de méduse à bien cassé notre envie d'y aller.
A peine un petit encas avalé, je partais donc en exploration photographique. Et 2 à 3 petits Azurés porte-queues se moquaient bien de moi, à chaque passage :



Les événements les plus incroyables nous laissent souvent incapables de réagir tant ils sont fascinants. Ainsi lors d'un de mes retours vers notre nouvel emplacement (un autre point de vue, avec cette belle racine), assis à discuter, ma femme tend son bras et ouvre notre sac à dos...
Un Pacha à deux queues se pose sur sa main !!!
Dans le mouvement, sa main entrouvre notre sac. Un second Pacha survole le premier, à deux doigts de l'atterrissage...
Et d'un coup, il traverse sa main et rentre dans notre sac ! Ma femme ne bouge plus et nous restons ainsi près d'une minute à attendre qu'il ressorte du sac. Que voulait-il faire ? Qu'allions nous faire ?
Bien sûr, je tentais de ressortir mon appareil photo et à peine avais-je réussi à être prêt qu'il ressortait et disparaissait, nous laissant abasourdis et assaillis de questions.
C'est alors que je repensais aux quatre petites pommes que nous avions glissé au fond du sac, au cas où l'envie de fruits se ferait sentir...