Papillons & Jardin

Ce lundi 3 mars 2025, j'étais à la recherche de pontes d'amphibiens comme d'habitude au printemps... Cette année, malheureusement par nécessité de réparation des berges d'un cours d'eau chenalisé vers un ancien moulin, le lit majeur débordant largement s'est asséché lentement.

Dans les derniers trous encore en eau, quelques poissons étaient encore présents. Une Grande aigrette s'envole à mon approche... Mais comment pouvoir approcher ces poissons si prompt à se mettre à l'abri sous les branches ?

Un peu plus loin, une solution s'est présentée...





Et c'est là que j'ai réalisé que des traces particulières m'avaient précédé. Un petit carnivore, sans doute, qui avait dû détecter les poissons à leur odeur. A priori, le seul que je connaisse qui "se mouille" pour aller chasser dans l'eau (en l'absence de loutre), ce serait le Putois.

Il chasse souvent sur les troncs d'arbres jonchant les mares et j'y retrouve les restes des produits de ses chasses : oeufs "vomis" car non digérés, portions de squelettes de grenouilles...

Ici, il semblerait soit qu'il n'aimait pas s'enfoncer dans la vase encore fraîche ou peut-être que les amphibiens arrivant vivants à la mare avait sa préférence... Car il ne semble pas y avoir goûté.

Et les chats ?

Tu as vu la forme de la patte arrière, allongée ? (deux amis, dont un qui avait élevé un furet chez lui, m'ont dit que cela ressemblait très fortement aux traces d'un Putois).

Pour l'instant, je n'en ai vu qu'une fois en arrivant aux abords d'une mare, de nuit, à la lueur des phares (2 individus sur le chemin). Nous avons tenté des affuts, posé des pièges photos... Mais il se révèle rapide et insaisissable. Un vrai défi !

Pour les chats, nous avons des signes de présence dans les environs (en lisière surtout). Mais de chat sauvage ou chat haret probablement. Les chats domestiques sont rarement vus en forêt. Pour ma part, si j'en ai vu 3 à 5 fois en chasse en lisière (sur 40 ans de sorties) c'est beaucoup. Mais notre forêt protégée fait 950 ha d'un seul tenant.

Une vue d'ensemble du site :





Un couple de Grenouille rousse :


Un prélèvement de poissons morts (assez frais d'apparence) m'a permis de tenter un lavage de la boue les couvrant... Par exemple, celui tout en haut en photo 3 qui avait les nageoires pectorales écartées :



Sachant que les gobies (voir ici) avaient eu tendance à envahir nos rivières, j'ai soulevé la nageoire dorsale pour éliminer celui qui est taché à cet endroit.



Selon les textes lus, une seule des 4 espèces aurait la bouche qui "monte" alors que les autres seraient équipés d'une bouche descendante. Une autre observation se ferait sur les nageoires pectorales avec des lignes verticales et du jaune... Tout cela irait vers :

Le gobie de Kessler (Ponticola kessleri) est plus massif que les autres espèces. L’ouverture de sa bouche est orientée vers le haut. Ses nageoires pectorales sont barrées verticalement de gris et jaune pâle.

Qu'en pensez-vous ?

Bonjour,

Pour les traces , le putois me semble bien correspondre.
Pour les gobies, je ne sais pas.
Il semble que le putois préfère les grenouilles au moment du frai qu'une autre nourriture. voir ICI

Pour les 3 autres poissons... J'avoue qu'ils se ressemblent beaucoup. Je ne dois pas avoir bien choisi.

J'ai eu une intuition vers un poisson quand même fréquent quand on pêche un peu... Une Ablette, peut-être ?