Cependant, j'ai un peu peur car ces nids sont sur les bords d'un petit fossé dans mon jardin et ce fossé traverse tout une zone pavillonnaire. Et la suite du fossé chez mon voisin est longée de grands pieds de Bruyère en fleurs actuellement. Nous sommes au bord d'un bois. Je n'ai pas vu de butinage pour l'instant. Et pas de lierre en fleur à proximité.
Sur le site en prairie que je fréquente régulièrement, j'ai pu estimer à 3000, les terriers de Colletes hederae, il y a 10 ans environ (50 mx2mx30 terriers/m2). Depuis cela a bien changé et chaque année, le site montre plutôt une dispersion sur l'ensemble des 10 ha, en de plus petites populations.
1) le lieu des pontes est à 300-500 m des premiers lierres, en bordure de forêt... Les femelles émergent des terriers "après les émergences des mâles" ; ce qui montre alors souvent des rassemblements de dizaines de mâles autour de femelles qui sortent à peine. Par après, on observe les retours des femelles (elles creusent de nouveaux terriers et butinent) qui ignorent plutôt les mâles "résiduels" qui tentent toujours des rapprochements.
2) les butinages ont commencé au 20 août, en 2024, à Strasbourg. Je reviens de "Valence" où selon les endroits, des lierres se mettent en fleurs encore actuellement. J'ai vu peu de Colletes au 20 et 21 septembre 2024. Une sur Tournon-sur-Rhône (Ardèche) et une sur Chavannes (Drôme). Il semble normal d'en voir chez toi des "individus plus âgés" comme en photo 4 avec des bandes pileuses abdominales plus claires.
3) C'est une observation de 2022 et 2023, dans mon jardin : les mâles de Collete du lierre blanchissent en vieillissant. Ici, toutes tes photos présentent des mâles qui "attendent" l'arrivée des femelles au nid pour une éventuelle rencontre...
Les mâles en photo 1 et 2 sont typiques des Colletes du lierre (bandes abdominales beiges).
Pour C. succinctus, il faudrait trouver des "landes à bruyères" en altitude ou probablement des "landes de bord de mer" (pour d'autres espèces peut-être)... Par chez moi, je l'ai rencontrée à 1000 m sur les pistes du Champ du feu. Et encore 1-2 femelles sur des hectares... Quelques bruyères en jardin ne traduisent pas un écosystème, étendu et favorable à cette espèce.
Les autres espèces que j'ai pu rencontrer l'ont été à 100 m de la mer sur les bordures du Lavandou (Bormes-les-mimosas). L'identification n'a pas été possible. Elle commence par les ponctuations du T1 (invisibles les ailes fermées) et demandent, je crois, des vues du clypeus... Une espèce est spécialisée sur Tanaisie vulgaire, avec une toison "de velours" et s'appelle C. similis.