
Angélique
Les chenilles de petites tortues, comme celle d'autres vanesses, sont régulièrement victimes de parasitisme de la part de mouches de la famille des Tachinidae. Ces mouches pondent un œuf sur la chenille, et la larve issue de l’œuf va entrer ensuite à l'intérieur de cette chenille et la dévorer de l'intérieur, la tuant généralement quand elle s'est déjà transformée en chrysalide. C'est une relation hôte-parasitoïde. Certaines années, le parasitisme affecte plus de la moitié des chenilles, voire une grosse majorité d'entre elles. Cela a pour effet de diminuer localement ou temporairement les effectifs de l'espèces hôte, et il peut même s'opérer des cycles (s'étalant possiblement sur quelques années) alternant entre phases d'abondance de l'espèce hôte suivies de phases (chevauchantes) d'abondance du parasitoïde, pour revenir à des taux plus bas des deux espèces puis repartir ensuite sur une augmentation des populations de l'espèce hôte. On peut dire que le parasitoïde régule la population de l'espèce hôte car il empêche qu'elle devienne trop abondante et qu'elle consomme trop de ressources du milieu (plantes hôtes comme l'ortie principalement). Sans parasitoïde, l'espèce se régulerait possiblement toute seule en fonction de la quantité de plantes hôtes disponibles et d'autres facteurs environnementaux, ou alors disparaitrait si elle finissait par consommer toutes les ressources les plus limitantes.
Les Suisses l'ont fait avec les Belles dames pour déterminer leurs routes de migration à travers les Alpes ...