Je comprends René, Noeudpap,
tu as dû encore oublier de mettre l'espèce en italique !
Alors pour une tentative d'explication "daltonienne" : je n'arrive pas à énoncer les couleurs comme vous. Quand je dis "Ah ! le beau vert". A tous les coups, ma femme me dit "Mais, arrête ! C'est rouge, ça".
Quand je me lance sur un jaune... "Ah ! le beau jaune". A tous les coups, ma femme me dit "Mais, arrête ! C'est vert, ça".
Alors comment est-ce que je pourrais reconnaître les bourdons ? Il vous faut "oublier les couleurs" et raisonner autrement... en répartition des "teintes" sur les 3 parties du corps de l'insecte.
Si on prend, juste le thorax, de la photo 1 : je vois "blanc/noir/blanc". Si ce n'est pas blanc "on s'en fiche" ! Mais ce point noir entouré de zones plus claires, forme un point bien noir. Pour moi, c'est une approche graphique !
Sur le Mémo, en lien, il n'y a que 3 schémas de bourdons qui répondent à ça. Les Psythires ont été éliminés...
Il reste Bombus hortorum/Bombus jonellus avec des bandes jaunes sur le thorax (entre le blanc/gris/jaune "sale" et le jaune orangé, en général je retrouve vos couleurs) : on l'élimine donc.
Il reste 2 schémas avec des thorax "blanc/noir/blanc" : Bombus veteranus/distingendus et à côté : Bombus sylvarum/Bombus ruderarius (bien voir les petites flèches noires sur ces schémas qui confirment une possibilité de "patron", ou pattern en anglais, de reconnaissance).
La barre noire sur l'abdomen guide vers Bombus sylvarum/Bombus ruderarius.
Bombus ruderarius, en général, n'a pas du tout cette couleur "chez nous" (il apparait comme lapidarius). Il suffit d'une recherche sur internet ou sur notre forum pour en être convaincu. Mais, il y a une forme d'Europe centrale qui pourrait ressembler (l'ont-il eu en Bretagne ?). Bombus ruderarius est devenu "plus rare" à mon avis. Ou indiscernable de lapidarius.
Ton bourdon est franchement
Bombus sylvarum. Signalé comme devenu rare en Belgique, c'est une très belle observation !
Il est à signaler dans l'observatoire des Bourdons comme le
Bourdon grisé.