Il faut quand même imaginer le travail de gestion effectué par le Conservatoire des Sites Alsaciens... de près de 22 ans de fauches et d'exportation des produits de cette fauche, pour revenir à une prairie "moins azotée", avec "moins d'herbes denses" (depuis un ancien champ de maïs) qui permettent enfin, à nouveau la réappropriation des espaces par des plantes à fleurs qui favoriseront la biodiversité.
D'abord comme critères, nous avons les orchidées naturellement présentes qui se développent. Puis les floraisons qui se succèdent avec une plus grande variété en nombre et en espèces. Plus de la moitié de la prairie (sur 10 ha) est encore "trop dense" et sans fleurs...
Je recense ainsi, en amateur, au fil de mes connaissances grandissantes, une trentaine d'espèces Hyménoptères qui s'installent et se développent.
Mais il y a aussi les papillons qui me ravissent. Près d'une quinzaine de Demi-deuil au passage. A certains endroits, trois à quatre espèces en même temps : le Petit Argus, le Myrtil y sont dominants. Une première Melittae, la Petite Violette, une Piéride et les insaisissables Coleas (Souffré-Fluoré) ont agrémenté ce petit tableau du mois de juin. Quand on a plus qu'une à deux espèces dans son jardin, d'un coup c'est l'abondance !
Voici, donc, Andrena hattorfiana !
C'est une grande Andrène de près de 14 mm (aussi grande que l'abeille domestique) et très colorée... Même sans la nervation alaire, les fovea bien marquées entre ses yeux, confirment facilement le genre.


